Ce qu’il faut savoir sur l’entrepreneuriat social

Ce qu’il faut savoir sur l’entrepreneuriat social

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L’entrepreneuriat social ou Economie sociale et solidaire (ESS) est une économie qui met en exergue des valeurs et des principes axés principalement sur l’humain et son environnement. L’objectif premier n’est donc pas le profit puisque les résultats seront réinvestis pour garantir la pérennité de l’entreprise. Au sein de cette dernière règne la démocratie et la participation de tous.

Des valeurs à respecter

L’ESS est régie par la loi n°2014-85 du 31 juillet 2014, mais pas que. Elle repose aussi sur des valeurs fortes qui mettent en avant l’homme et non le capital, l’équité sociale et non le bénéfice ainsi que le volontariat et la démocratie. Ces dites valeurs sont :

  • L’égalité
  • L’utilité
  • La laïcité
  • La coopération
  • La territorialité
  • La liberté d’adhésion
  • La lutte contre les injustices
  • La responsabilité collective
  • La pérennité de l’activité

En général, tous les secteurs d’activités qui s’intéressent aux problèmes territoriaux respectent ces valeurs.

Les secteurs concernés

Ce qu’il faut savoir sur l’entrepreneuriat social

En matière d’économie sociale et solidaire, les activités les plus concernées sont :

  • Le domaine de la santé : 11 %
  • Le domaine des arts et spectacles : 26 %
  • Les activités financières et les assurances : 30 %
  • Le domaine des sports et loisirs : 57 %
  • L’action sociale : 60 %

Chaque année, plus de 5000 entreprises solidaires sont créées en France et contribuent ainsi à 10 % du PIB. Soulignons qu’à part les employeurs, on compte parmi eux, une minorité, en million, de salariés et une majorité, en dizaine de millions, de bénévoles et d’acteurs de terrain. Cela signifie qu’en entrepreneuriat social, le bénévolat prédomine largement. La grande majorité d’entre eux viennent de structures associatives.

Les grands acteurs de l’ESS

Les acteurs de l’ESS n’ont pas tous le même statut juridique. En effet, ce domaine se compose :

  • Des mutuelles : ces dernières incitent leurs membres à cotiser pour ensuite financer une couverture prévoyance ou une couverture santé. Cette couverture n’est valable que pour les membres sociétaires de la mutuelle. Le principe de base est donc solidaire et non lucratif
  • Des coopératives : ces dernières regroupent des personnes ou des entreprises qui contribuent à l’activité globale d’une même structure. Leur participation peut prendre la forme d’actions ou de capital. Il faut souligner que les coopératives peuvent prendre diverses formes comme les SCIC (société coopérative d’Intérêt Collectifs), SCOP (société coopérative Ouvrières de Production), CAE (Coopérative d’Activité et d’Emploi), …
  • Des fondations : ces dernières ont pour mission de collecter des fonds privés qui serviront ensuite à aider des particuliers ou des structures dans la réalisation d’un objectif d’intérêt général non lucratif
  • Des associations : on parle ici d’associations non-lucratives. Il faut néanmoins savoir que les associations qui dégagent des bénéfices sont acceptées à condition que le capital dégagé serve à subvenir aux besoins de l’association. Il ne devra être, en aucun cas, partagé entre les différents membres
  • Des entreprises commerciales : qui dit commerce dit bénéfice et pourtant, certaines entreprises commerciales peuvent très bien prétendre au titre d’entrepreneur social. Pour ce faire, elles doivent respecter trois principales conditions : gouvernance participative et démocratique, investissement prioritaire du bénéfice pour développer l’activité et la pérennisation de l’entreprise et enfin, la non-priorité du partage de bénéfices. Si la société répond à ces trois critères, elle peut formuler une demande d’agrément ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale) qui permet à ses financeurs de bénéficier d’une fiscalité avantageuse

L’ESS prometteuse ?

L’économie sociale et solidaire permet de donner une toute autre dimension aux différents modèles économiques que le monde a vus jusqu’ici. Elle répond, de manière très pertinente, à la quête de sens qui s’impose de plus en plus au sein de chaque entreprise. Elle permet également d’adopter des initiatives novatrices en matière de services, d’emplois et de produits. En savoir plus ici

De nos jours, l’entrepreneuriat social s’impose comme un acteur dynamique et puissant. Il a ouvert de nouvelles voies et de plus en plus de secteurs d’activités s’y intéressent comme c’est le cas du numérique, le tiers-secteur et l’innovation.

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