Brexit

Brexit : à moins d’un an d’entrée en vigueur, tout reste à faire

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En 2016, un référendum a été lancé au Royaume-Uni pour statuer sur sa sortie de l’Union Européenne. Plus de la moitié des électeurs ont voté pour la sortie du pays et le gouvernement britannique a fait part, au Conseil européen, de son intention de quitter l’union le 29 mars 2017. Dès lors, le processus de sortie a été lancé et ladite sortie devrait entrer en vigueur le 29 mars 2019. Entre-temps, le Royaume-Uni doit mettre au point toutes les conditions requises pour sa sortie. Le problème c’est qu’à un an d’application du Brexit, rien n’est encore décidé et au final, le pays s’apprête un peu à faire un saut dans le vide si tout n’est pas réglé d’ici là.

Ce qui a été décidé jusqu’ici

Parmi les nombreux points qu’il faut éclaircir, seuls ceux concernant :

  • la facture du divorce :

Jusqu’en 2020, le Royaume-Uni continuera à participer au budget de l’UE et à respecter les engagements qu’il a pris avant le Brexit. Cela devrait lui coûter dans les 45 milliards d’euros.

  • le droit des citoyens :

Les citoyens européens qui vivent au Royaume-Uni et les citoyens Britanniques qui vivent en Europe voient leurs droits préservés et ont la possibilité de demander le statut de résident permanent en fonction du pays où ils veulent vivre.

  • la période de transition qui a été adopté :

En ce qui concerne cette dernière, on parle un peu de « transition statu quo » puisque d’ici à la fin de l’année 2020, la libre circulation des biens, des services et des personnes sera maintenue entre l’UE et le Royaume-Uni. Pendant ce temps, ce sont les règles européennes que Londres appliquera, mais il peut déjà faire des accords de libre-échange avec d’autres pays hors de l’UE.

A part cela, tout est encore à faire, mais une année suffira-t-elle pour tout mettre en ordre vu la complexité des points encore à étudier ?

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Les négociations avec la douane ne débouchent nulle part

Avant de quitter l’Union Européenne, le Royaume-Uni doit conclure des arrangements avec les douaniers de l’UE pour désormais combler la place vacante qu’il laisse. Cela dit, ces arrangements ne se font pas seulement en faveur de l’UE puisque les Britanniques y ont également à gagner.

Seulement, aucune mesure, nouveau règlement, compromis, … n’a encore été pris jusqu’ici au grand dam des entreprises britanniques qui commencent un peu à craindre pour leur avenir.

Rappelons qu’avec le Brexit, le Royaume-Uni souhaite quitter le marché unique et l’union douanière afin de pouvoir passer directement ses propres accords. Par cette même mesure, il souhaite limiter la circulation des citoyens européens tout en voulant un accord de libre-échange aussi large que possible ce qui est assez contradictoire.

L’UE, quant à elle, campe sur ses positions en insistant sur l’indivisibilité de son marché unique.

Si aucun accord n’est adopté, le Royaume-Uni devra se plier aux règles de l’Organisation mondiale du commerce ou OMC ce qui implique des barrières tarifaires et douanières.

Le cas de l’Irlande reste flou

Brexit : à moins d’un an d’entrée en vigueur, tout reste à faire

La frontière irlandaise est aussi un autre sujet sensible qu’il faudra, tôt ou tard, aborder. En effet, sur le papier, l’Irlande du Nord qui est sous domination britannique devra quitter l’Union avec le Royaume-Uni tandis que l’Irlande du Sud qui est européenne reste dans l’Union.

Ce sujet devrait être abordé au mois de juin et tous espèrent qu’une solution pertinente sera adoptée. En attendant de trouver mieux, les Britanniques ont proposé la mise en place d’un « espace réglementaire commun ».

Les relations commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni

Depuis que le Royaume-Uni a lancé le Brexit, la livre Sterling ne cesse de chuter et beaucoup pense que cela ne sera pas bon pour son économie. Les Britanniques persistent toutefois dans cette voie.

Pour l’heure, ils doivent parler de leurs futures relations commerciales avec les 27 et jusqu’ici, aucun compromis n’a été trouvé. Pire encore, les positions sont très divergentes et l’incertitude, là aussi, est grande …

Il faudra néanmoins que le Royaume-Uni trouve des choses à dire durant le sommet européen en date du 18 et du 19 octobre prochain ce qui n’est pas gagné jusqu’ici.

Quelles seront ses relations avec le bloc de 27 pays qu’il s’apprête à quitter et qui restera, tout de même, son principal partenaire d’affaires ? Pour Tony Blair, un second référendum s’impose et l’idée commence à faire son chemin. En effet, depuis que le processus de sortie a été mis en place, ils ne seraient plus de 42 % à vouloir sortir de l’UE contre 46 % qui veulent rester …

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