Paris accueillera les Jeux Olympiques de 2024
Après plusieurs échecs aux Jeux, Paris a enfin réussi à devenir la ville hôte des JO 2024. Une véritable prouesse qui fait aujourd’hui la fierté du drapeau tricolore. Comment a-t-elle réussi à obtenir le contrat et comment se déroule les préparatifs ?
Une décision qui date de 2017
C’est le 13 septembre 2017 que la décision officielle a été adoptée : Paris accueillera les Jeux Olympiques de 2024. La nouvelle est tombée suite à l’accord signé entre le CIO (Comité International Olympique) et Los Angeles, laquelle sera la ville hôte en 2028.
Un dossier solide
Ce n’est pas la première fois que Paris postule pour accueillir les JO et d’ailleurs, elle les a déjà hébergés en 1900 et en 1924. Après cela, le CIO ne s’est plus jamais tourné vers elle et ce, même si elle aurait bien voulu jouer les hôtes en 1992, en 2008, en 2012 et en 2018. Après autant de refus, qu’est-ce qui a fait pencher la balance en sa faveur ?
- L’atout Macron :
Oui, le nouveau jeune Président de la République Française est un critère qui a fait pencher la balance. C’est l’un des arguments que Tony Estanguet, co-président du comité Paris-2024, a fait valoir auprès du CIO.
- La présence d’infrastructures :
A chaque fois qu’un pays/ville est élu pour accueillir les JO, de nombreux travaux titanesques accompagnent toujours ce choix. Pour cause : les disciplines doivent se tenir dans des lieux respectant les normes internationales en vigueur. Pour respecter cela, un budget d’organisation est octroyé à chaque hôte afin de réaliser les travaux nécessaires.
Malheureusement, ces travaux ne sont pas toujours faits correctement à l’image du Brésil où toutes les infrastructures coûteuses réalisées sont aujourd’hui en train de tomber. C’est également le cas de Pékin où le budget JO est très vite monté en flèche pour des infrastructures qui doivent déjà être réhabilitées.
Pour que ce gaspillage d’argent cesse et pour que d’autres pays puissent accueillir les Jeux sans devoir faire de nouveaux travaux, le CIO a décidé d’organiser des Jeux plus responsables. Cela implique la construction ou la présence d’infrastructures durables et qui peuvent profiter à la population.
C’est sur ce point que Paris s’est classée comme la ville idéale puisqu’elle répond exactement à ce critère. Les professionnels déclarent même que 95 % des infrastructures nécessaires sont déjà présentes dans la capitale française.
- Un budget inférieur :
Parce que Paris dispose déjà des aménagements nécessaires pour la réalisation des JO, le budget dont elle nécessite est très inférieur à celui demandé par les villes précédentes. En effet, le projet est estimé à seulement 6, 6 milliards d’euros contre un budget de départ de 9, 5 milliards pour Rio de Janeiro avec, au final, un dépassement d’environ 150 %. Plus chers encore, les JO de Pékin en 2008 qui ont coûté dans les 32 milliards d’euros ou encore les JO d’hiver de Sotchi 2004 dont le budget a atteint les 50 milliards de dollars. Face à ces chiffres exorbitants, Paris reste la plus avantageuse du point de vue financier donc le choix s’est imposé de lui-même.
Les sites de JO à Paris
La grande majorité des sites qui accueilleront les différentes disciplines des JO existent déjà à Paris. On peut notamment citer :
- les Invalides où se tiendra le tir à l’arc
- le Château de Versailles qui accueillera l’équitation
- le stade de Roland Garros pour la boxe et le tennis
- les Champs Elysées pour le cyclisme
- la Colline d’Elancourt pour le VTT
- le stade P. de Coubertin pour le basket
- le Parc des Princes pour le football
- le stade Jean-Bouin pour le rugby à 7
- le stade Yves-du-Manoir pour le Hockey sur gazon
- l’Arena 92 pour la gymnastique, le trampoline et la gymnastique rythmique
- la piscine de Marville pour le water-polo
- le stade de France l’Athlétisme et les cérémonies
- le Bercy Arena 1 pour le judo et le basketball
- le Bercy Arena 2 pour la lutte et le basketball
- Marseille pour la voile
- le Trocadéro pour le marathon et le triathlon
- le Champ de Mars pour le beach-volley
- la Porte de Versailles pour le handball et le tennis de table
- le Grand Palais pour l’escrime et le taekwondo
- la Base nautique des Voiries-sur-Marne pour l’aviron et le canoë-kayak
- l’Arena pour le badminton, le tir et le volley-ball
- le Zénith pour l’haltérophilie
Parmi tous ces aménagements, il y a ceux qui existent déjà, ceux qui sont en pleine rénovation, JO ou pas, ceux qui doivent être construits ou réhabilités partiellement et ceux qui accueilleront les Jeux à titre provisoire.
Les aménagements à faire
Pour le bon déroulement des JO, Paris n’a que quelques infrastructures à construire à savoir :
- le Village des médias qui comptera un total de 5 000 chambres et lequel se situera pr-s du centre des médias au Bourget
- le Village olympique dont une partie se composera de 17 000 lits. Celui-ci sera édifié dans la zone de l’île Saint-Denis, à proximité du Stade de France
- le Centre aquatique de la Plaine Saulnier qui se situera également à Saint-Denis. Cette infrastructure se composera de 17 000 places, d’une piscine olympique et de plongeoirs
Les infrastructures à rénover
Seront rénovées pour les JO 2024 :
- la piscine de Marville qui sera dotée de tribunes provisoires comptant en tout 5 000 places
- le Stade de France qui sera agrandi
- Bercy II qui se verra doter d’une petite Arena de 8 000 places juste à côté du palais omnisport de Paris-Bercy
Les infrastructures en rénovation
Même sans les JO, Paris s’est déjà lancé dans la rénovation de quelques édifices à savoir :
- la Base nautique
- le golf national à Guyancourt
- le Roland-Garros
Les infrastructures mobilisées juste pour les JO
Juste pour les Jeux, quelques infrastructures seront utilisées à savoir :
- le Zénith
- le Bourget
- le Grand Palais
- les Invalides
- la Porte de Versailles
- le Champs de Mars
- La Seine
- Elancourt
- le Château de Versailles
- les Champs Elysées
- Marseille
Pour les autres, ils existent déjà de manière durable à Paris.